Une installation géothermique pour chauffer une école

Dans le cadre de travaux de renovation thermique de l’école La Villette, la commune de la Motte-Servolex a fait le choix de la géothermie sur sondes pour la production de chaleur.

En effet les besoins de chauffage d’un site étant réduit par la rénovation récente de l’École et le site se trouvant dans une zone favorable à la géothermie de minime importance (GMI), cette solution prend tout son sens dans la recherche d’un mix d’énergies renouvelables sur le patrimoine communal.

Le principe est le suivant :
Un système de pompe à chaleur (PAC) sur sondes géothermiques verticales (SGV), ou sur champ de sondes, consiste à faire circuler, en circuit fermé, de l’eau souvent additionnée d’antigel, dans un réseau de tubes en polyéthylène disposés à la verticale dans des forages de 100 à 200 mètres de profondeur environ. Cela permet d’échanger de l’énergie par transfert de chaleur puis de l’acheminer jusqu’à la PAC géothermique.

En surface, la PAC géothermique permet de transférer la chaleur puisée dans le sol vers le bâtiment à chauffer en rehaussant son niveau de température (c’est le mode chauffage) ou d’injecter la chaleur en provenance du bâtiment vers le sol en rabaissant son niveau de température (c’est le mode refroidissement du bâtiment).

Les études ont montré qu’il fallait 4 sondes de 200 m de profondeur pour fournir la puissance nécessaire au bâtiment. Un secours électrique a été installé par précaution.
Le suivi de performance a montré d’une part que le dimensionnement était optimal (pas d’utilisation du secours pour un hiver standard), d’autre part que les performances étaient très proches de celles attendues, avec un coefficient de performance  global de 3,7. Cela signifie que chaque MWh d’électricité consommé fourni 3,7 MWh de chaleur au bâtiment.


L’École et le « champs de sondes »


La PAC géothermie

 


L’implantation

Cette installation réalise une véritable performance environnementale : ce sont 18 tonnes de CO2 par an qui sont économisées, soit 95% par rapport à une solution gaz, et 49,7 MWh d’énergie, soit 80% des besoins renouvelable mobilisés.

Elle permet de grandes économies de fonctionnement, environ 3 300€HT/an (6500 €HT pour une solution gaz, contre 3900 €HT ici). En phase étude, le temps de retour brut a été estimé entre 15 et 20 ans selon les hypothèses d’inflation.

Ce projet a bénéficié d’aides financières à hauteur de 71 880 € (Contrat de chaleur renouvelable ADEME/grand Chambéry et DSIL), ce qui représente 42% du budget total de 170k€ HT.